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    Ce jeudi, après une bonne période Soul et Rock, Face B revient au Blues. Et plus précisément au Blues de Chicago. Et encore plus précisément au Blues de Chicago joué par Luther Allison.
    C’est un nom moins connu, de prime abord, que Buddy Guy, Muddy Waters ou encore John Lee Hooker, tout trois grands représentants du « Chicago Blues. » Mais tout amoureux du Blues se doit de connaître le grand Luther Allison, artiste aux multiples facettes, aimé et critiqué.



    Luther Allison est né en 1939 dans l’Arkansas mais a déménagé avec toute sa famille, lorsqu’il avait 12 ans, à Chicago. C’est dans cette ville qu’il a découvert la musique de sa vie. Le premier a lui avoir donné sa chance est le grand Howlin’Wolf, qui l’invita à jouer quelques soirs en sa compagnie dès 1957. Luther avait alors 17 ans. C’est ensuite un autre grand, Freddie King, qui l’a pris sous son aile protectrice pour le former et lui permettre de grandir.



    Luther est avant tout un grand guitariste de Blues. Les deux morceaux que je vous ai déjà partagé en témoignent largement. Il a de très nombreuses chansons de ce type. De longs blues, généralement tristes, avec de magnifiques solos. C’est devenu très vite sa pate, son style de Blues. Il a néanmoins une particularité par rapport à ses contemporains : ces longs morceaux de Blues pourraient, s’ils étaient interprétés par des blancs et avec des pédales, être de longues balades Rock. C’est sa chance pour percer auprès du public blanc. Mais c’est aussi son plus grand problème avec les artistes noirs.



    Cette chanson là est une transition parfaite pour moi. "Watching you (Cherry Red Wine)" a des paroles de chanson blues. Cet homme est confronté à une femme alcoolique, qui, si elle n’arrête pas de boire du vin, va mourir. Il sait déjà que, quoi qu’il puisse faire, elle n’arrêtera pas. C’est du Blues. Mais du Blues très très lourd avec des moments qui sonnent Rock.



    Sur l’album « Live is a Bitch » de 1984, Luther prend un vrai tournant Rock. Il décide d’assumer son style quitte à laisser le monde du Blues le critiquer. La chanson "Show me a Reason" est une vraie balade Rock, sans pédale néanmoins. Il y a d’autres exemples sur ce disque. Et c’est vraiment bien. Je préfère son côté Blues, mais de toute façon, Luther Allison a un son lourd, toujours sur la corde, jamais enfermé dans un style.



    Voilà d’ailleurs un bon exemple. "Soul Fixin’ Man" est une de ses nombreuses chansons (reprises et originales) à tâter du côté de la Soul. Il peut se le permettre, il le fait vraiment très bien. C’est un guitariste complet.
    Ou plutôt, c’était un guitariste complet. Car Luther est déjà mort. Il nous a quittés en 1997, alors qu’il avait à peine 58 ans. Il est enterré à Homewood, dans l’Illinois, non loin de Chicago qui restera, à tout jamais, sa ville.

    Bonne écoute, et à bientôt sur Face B.


    Vous pouvez retrouver la quasi intégrlité de ses albums en dématérialisé sur Itunes (cliquez)

     


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  • Pour bien terminer ce chaud week-end, je vous offre un des plus grands morceaux blues de l'Histoire ! Le fameux Born Under A Bad Sign de Monsieur Albert King. Comme toujours, vous aurez droit à plusieurs versions toutes aussi belles les unes que les autres.

    1 : Version Originale d'Albert King sortie en 1967 sur l'album éponyme. Cette chanson a été écrite pour lui par Booker T. Jones (énorme compositeur de blues) et William Bell (un grand chanteur Soul.)

     

    2 - Une version épique et grandiose. Duo, presque duel mais amical, entre Albert King et Stevie Ray Vaughan, datant de 1983. Franchement...Ces solos sont incroyables. Ils étaient fait pour jouer ensemble.




    3 - Histoire de se détendre un peu avant la version suivante, voici la reprise de Cream (originalement sur la partie "studio" de l'album Wheels Of Fire de 1968) ici en live en 1993.






    4 - La version mythique de Jimi Hendrix. Un blues de toute beauté. Pas de paroles, ce n'est plus nécessaire quand on a ce niveau de magie. Grandiose.


     

    5 - Une dernière version, sorte de retour aux sources. C'est une version live d'Albert King en 1981. Juste magnifique.


     

    Bonne écoute !


    Julien.


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    Pour fêter comme il se doit ce beau premier mai, rien de tel qu'un bon blues. Il fait beau, mais souvenons-nous qu'il y a quelques semaines, il faisait très froid. Nous pouvons donc très simplement considérer qu'on se situe quelque part à la "croisée du chemin" des saisons. "Somewhere, at the cross roads... ...."

    Oui, c'est facile, mais ça m'a demandé au moins deux minutes de réflexion.

    Le Blues sera donc "Cross Road Blues" de Robert Johnson. Cette chanson a été enregistrée en 1937, durant la session infernale de Robert Johnson chez Vocalion Records. Pourquoi infernale ? J'en parlerai une autre fois. Aujourd'hui, c'est dimanche. Et un bon dimanche est un dimanche musical. Pour l'article de fond, vous repasserez !

    Je vais donc en proposer plusieurs versions belles, fameuses, magiques.

    1 - La version originale de Robert Johnson en 1937.

    2 - La version "cover" la plus connue, de Cream (Cream est un groupe composé de....Oh et puis non, ce n'est pas le jour pour les infos.)La version en question date de leur "reunion tour" de 2005.



    3 - La version de mon enfance (dédicace à mon père) de Ry Cooder, sur la bande originale du film Crossroads (ce n'est pas le film de Britney Spears !)



    4 - Pour terminer, une version étonnante de Francis Cabrel et Paul Personne. Bien entendu, les solos de Paul Personne sont beau, qui connait le monsieur ne peut en douter. Mais entendre Cabrel chanter cette chanson, moi, ça m'amuse.





    Bon dimanche, très bon premier mai, bonne écoute !


    Julien.


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